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Les statines, le cholestérol et les risques cardiovasculaires:
qu'est ce qui nous a échappé?

Par Docteur G . L. KENGNI.

 

Quel médecin dans sa pratique n'a pas encore prescrit de statines? ils ne sont certainement

pas nombreux .ces deux dernières décennies, cette classe de médicaments

( inhibiteurs de l'HMG COA REDUCTASE) ont suscité (et continuent de susciter) une réelle

frénésie dans le monde médico-pharmacologique. En effet, présentés(à tort ou à raison ) comme

la solution miracle dans la prévention secondaire et même primaire des risques cardiovasculaires,

ceci soutendue par une pléthore d'études dont la premiere et la plus célèbre reste l'étude 4S

("Scandinavian Simvastatin Survival Study" The Lancet, 1994), a été suivie par plusieurs milliers

d'études et de plublications dans les revues les plus prestigieuses allant dans le même sens

et poussant les médecins de plus en plus à prescrire les statines. Mais ce qu'on oublie souvent

de mentionner est le fait que 99% de ces études(comme la plupart d'ailleurs ) sont de près ou

de loin liées à l'industrie pharmaceutique, lorsqu'elles ne sont pas directement commises par

celle-ci. Le résultat est le suivant; 200 millions de personnes dans le monde étaient sous statines

en 2013, dont 30 millions seulement aux Etas unis! soit un adulte sur 4 dans ce pays qui est

l'un des plus gros consommateurs de statines et qui on le verra est le pays qui a largement 

contribué à la diffusion quasi mondiale des statines dans le monde, surtout grâce à son 

puissant complexe industrialo-pharmaceutique et surtout grâce à une arme insoupçonnée, la 

FDA (FOOD AND DRUG ADMINISTRATION). 

 

 Les statines seules rapportent chaque année près de 30 milliards de dollars à l'industrie 

pharmaceutique, et le dépistage du cholestérol lui représente environ 100 milliards de dollars 

(us) de dépenses chaque année! 

 Pour comprendre le succès des statines auprès des médecins -qui il faut le dire ne savent parfois rien ou pas grand chose des médicaments qu'ils prescrivent, si ce n'est ce que le jeune visiteur médical enthousiaste soucieux de réaliser le meilleur chiffre d'affaire du mois leur a 

dit - c'est surtout grâce à un ennemi qu'une certaine théorie a savamment installé dans nos esprits, cet ennemi désigné c'est le cholestérol! et la théorie dominante qui en est sortie est la suivante: " un taux de cholestérol élevé augmente le risque de maladies cardiovasculaires" 

alors baisser le taux de cholestérol en prescrivant les statines permettrai de prévenir les maladies coronarienne et même les AVC, ce que personne n'oserait contester ici. Heureusement ( ou malheureusement), cette frénésie et cet enchantement pour les statines n'est pas du goût de tout le monde, de nombreux et imminents médecins et chercheurs sont de plus en plus critiques et émettent des doutes sur l'efficacité même des statines et surtout sur les conséquences d'une baisse du niveau de cholestérol dans l'organisme et voient en la frénésie des statines une manipulation des laboratoires pharmaceutiques pour ce faire plus d' argent en mettant en danger la santé de millions de personnes. Parmi ces dicidents scientifiques des statines, il ya le professeur Dwight C Lundell , célèbre chirurgien thoracique américain, qui dans son livre intitulé" THE CURE FOR HEARTH DISEASE" paru en janvier 2011, il évoque l'escroquerie des statines , il dénonce notamment le rôle néfaste de l'industrie pharmaceutique qui influence les sociétés savantes américaines pour faire des statines un médicament incontournable. Pour preuve, la célèbre et très médiatisée étude « JUPITER » qui 

a conduit la FDA à autoriser la prescription de la statine « crestor » aux personnes ayant un taux de cholestérol normal et même aux enfants pour la prévention primaire des RCV(risques cardiovasculaires) ! Il met en avant le fait que les pathologies cardiovasculaires sont avant tout des maladies du mode de vie, et croire qu'on peut baisser le risque de maladies cardiovasculaires juste en prenant une pilule dangereuse pour sa santé sans changer son mode de vie c'est-à-dire moins de tabac, plus d'exercices, manger sain , est illusoire et surtout est une duperie scandaleuse. 

A première vue, on pourrait balayer d'un revers de la main ces théories dissidentes en continuant à faire ce que la théorie dominante et nos visiteurs médicaux nous demandent sous couvert des recommandations des sociétés savantes( financés par les industriels), mais en y 

regardant de plus près, il ya des questions fondamentales qui se dégagent même des esprits les moins allertes ; 

 

1. Pourquoi continue t'on à accuser le cholestérol alors même que plusieurs études faites chez des patients victimes d'infarctus du myocarde trouvent un taux de cholestérol normal chez plus de 75 % d'entre eux? "American hearth association" 

 

2. A t-on vraiment évaluer l'effet à long terme de la baisse de cholestérol qui est avant tout un composant naturel de notre organisme ( que serions nous sans cholestérol?) , surtout que la plupart des études sur l'efficacité des statines n'ont pas dépassé plus de cinq ans , est ce vraiment suffisant pour affirmer l'innocuité de ces médicaments?

Et pire encore des études concordantes démontrent que les patients avec un taux de cholestérol élevé vivent plus longtemps, et même que les statines n'ont prouvé aucune efficacité chez les patients ayant plus de 65 ans! Et augmentent le risque de cancer chez les femmes. 

 

3. Pourquoi on évoque très peu les effets secondaires sérieux et parfois invalidants de ces médicaments?

On sait que les statines non seulement sont diabétogène , entrainent des troubles cognitifs, des troubles neurologiques, pertubent le processus de régénération de l'organisme ( le cholestérol est un composant essentiel de la membrane cellulaire), entraine des douleurs musculaires invalidantes parfois (rhabdomyolyse) et noublions pas que le coeur est un muscle et pensez a l'effet à long terme sur le muscle cardiaque.

 

Bon et mauvais cholestérol :

 

Les termes de « bon » et « mauvais » cholestérol ou de « taux normal » ont-ils un sens ? 

 Le Dr Michel de Lorgeril , Imminent cardiologue français,chercheur au CNRS et expert international de cardiologie et de nutrition, dit ceci :

« Le ’bon’ et le ’mauvais’ cholestérol, ce sont des histoires à dormir debout, du pur Walt Disney avec la vilaine sorcière et la gentille fée, pour masquer les faiblesses de la théorie du cholestérol. Des essais cliniques comme Illuminate de 2007 montrent que l’augmentation "bon" et la baisse du "mauvais" Cholestérol ne protège pas contre les maladies cardi-vasculaires !

Quant au taux normal de cholestérol, il s’agit plutôt d’une moyenne. Pour tous les paramètres biologiques ou physiologiques, il existe des moyennes et des écarts. Une personne peut sortir de la moyenne, vers le haut ou vers le bas, sans avoir pour autant un problème de 

santé. » Quand on se rappelle le scandale du « médiator » soutenu jusqu’aux dernières heures par d’imminents scientifiques liés à l’industrie pharmaceutique, on est en droit de se demander si la santé de millions de personnes n’est pas mise en jeu au bénéfice de juteux profits. 

 

 

Attention! Loin de nous l'idée de vous pousser à stopper les statines ou de ne pas les prescrire surtout si vous estimez qu'ils, sont efficaces. Nous pensons qu’il n’est pas mauvais de susciter un esprit critique de la part des médecins que nous sommes et meme de faire des études cliniques dans le contexte africain pour en avoir le cœur net. 

 Néanmoins, nous partageons cette réflexion des épidémiologistes qui est pertinente. 

L'Afrique est entrain de basculer doucement vers une transition épidémiologique où la proportion de maladies chroniques non transmissibles y compris les pathologies cardiovasculaires vont occuper le premier rang d’ici 2030. 

Allons nous continuer à importer à grands frais des médicaments parfois dangereux pour nos populations qui peinent de plus en plus à se soigner ou allons-nous adopter une autre stratégie moins onéreuse et plus globale en terme de santé publique comme la médecine préventive? 

 

Quelques réferrences. 

 

 

 Relationship between serum low-density lipoprotein cholesterol and in-hospital mortality following acute myocardial infarction (the lipid paradox).  Reddy VS1, Bui QT2, Jacobs JR3, Begelman SM3, Miller DP4, French WJ2; Investigators of National Registry of Myocardial Infarction (NRMI) 4b–5. 

 

 

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21160131 

 

 

 La vérité sur le cholestérol. Broché – 9 février 2013 de Professeur Philippe EVEN (Auteur), Professeur Bernard DEBRÉ (Préface).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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